1. |
Générique
01:26
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De retour d’une expédition au long cours, sous les tropiques
Deux explorateurs, un poète français et un botaniste russe
Ont ramené dans leur vaisseau les mystères de l’Amazonie
Tout juste débarqués de ce côté du globe
LABOTANIQUE se fait nomade, touristes arpenteurs de bitume
Au dessus du 47eme parallèle, les arbres ne sont que des tours de béton
Alors il est l’heure de poursuivre notre route
De nous frayer un chemin au milieu de cette urbaine jungle
L’heure de redécouvrir ses méandres, là où se lamentent les sirènes à la dérive
L’heure de plonger dans la canopée de béton
Auditeurs, prenons racines
L’aventure ne fait que commencer !
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2. |
Ma Ville a Son Charme
03:55
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Relation ambigüe avec cette ville
Une bagarre incessante balafrée d’indifférence
Je souhaite souvent te quitter lassé de ta silhouette
De tes rythmes effrénés
Mais loin de ton égocentrique planète
Je cesse de tourner
Boulevard est précipice d’indifférences
Immenses les buildings bâtis dans ma ville
Sur mes pupilles amas de béton qui brille
C’est la silice qui culmine ici
Direction quartier des affaires
Prison de verre
Ou directeur en mal de mer gère l’économie bancaire
C’est la finance qui vocifère
Il va falloir s’y faire
J’n’saurais oublier dès l’aube les routines
Auxquelles on s’accoutume débordé la roue tourne
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je maudirais l’odeur de la pluie sur le sol
Alcaline et brutale quand le béton somnole
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
En bas du bâtiment
Les investisseurs attendus fument dernière cigarette
Ajustent leurs costumes devant passant ébahis
Le bitume sous leurs mégots se consume
On consomme dans la métropole
Des mets des quatre coins du globe
Bo bun a emporter, poulet mafé
Tajine face au marché
Mélangez les épices et les cultures
Et cultivez ce bouillon de futur
Mais gentrification a chassé prolétaires
Périphérique univers
J’n’saurais oublier dès l’aube les routines
Auxquelles on s’accoutume débordé la roue tourne
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je maudirais l’odeur de la pluie sur le sol
Alcaline et brutale quand le béton somnole
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je n’saurais oublier l’air pourri du périph’
Tes foules affolées qui tous les jours s’y glissent
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je voudrais oublier tes regards qui piétinent
Tes visages assoupis, tes foules anonymes
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je pourrais décrire le temps qui se presse
Les passants qui passent, l’espace qui m’oppresse
Je rêve d’un endroit où le soir on s’attarde
Bien loin du vacarme de ton macadam
Je devrais oublier toutes les années qui filent
Dans tes métro bondés, sous les fumées d’usines
Voici le vague-à-l’âme de la promiscuité
Mais nos vies se laissent dans villes voguer
J’n’saurais oublier dès l’aube les routines
Auxquelles on s’accoutume débordé la roue tourne
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je maudirais l’odeur de la pluie sur le sol
Alcaline et brutale quand le béton somnole
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je serais tenté de voir la misère qui trime
Devant les vitrines les mégots qui trainent
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Je voudrais que s’éteignent le soir tes lumières
Revoir la nuit noire et les étoiles du ciel
Mais ma ville a son charme
Ma ville a son charme
Mais ma ville a son charme
Mais ma ville a son charme ...
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3. |
La Boîte à Musique
03:17
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En Lettre rouge 22h tatoué sur les poignets
La foule bouge, il est l’heure, les pieds se mettent à danser
Devant les portes closes, le visage du vigile est figé
Dedans c’est la basse qui groove
Nul besoin de la dure réalité
Il convient de la laisser de côté
Tout débute alors au bar avec deux verres
Vite engloutis sur le comptoir
Vides et la soirée démarre
Démarche cadencée dans ce décor
Les nuques ondulent
Les corps désordonnés se déhanchent
Les cœurs battent la mesure
Les regards se croisent et se flattent, flotte la démesure
Prêts pour tenter l’aventure
Entre les quatre murs de la boite de gauche à droite
Les individus dansent... dansent en baskets blanches
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
Le strobo’ nous examine depuis maintenant quelques heures, à l’intérieur de cette boite à musique... quand happé par la mécanique des têtes qui tournent, je me permets un tournant inattendu.
Les lumières ne sont plus semblables à celle de l’atmosphère froide dans laquelle nous étions plongés.
Ici ce n’est plus la chimie du néon mais le soleil qui brûle nos peaux. Spectateur de ce petit paradis où les clients sont teintés de bronze, où dans le dos s’écoule le sable chaud tel une entêtante mélodie, luxure du temps qui ne s’étend plus.
Entre les quatre murs de cet espace infini, les contours de notre petite vie sont devenus un horizon immense qu’il nous faudrait explorer.
Petit cocon quotidien s’est mué en sphinx qui danse.
Mais face à mes pupilles la synthèse prend fin dans le silence... et c’est la basse qui recommence !
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
La basse lourde tabasse dans la boite à musique
La foule sourde s’amasse dans la boite à musique
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4. |
Bleu Cobalt
04:04
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Dès le départ, le bleu cobalt
De nos écrans laisse
Peu de place
Sourire de glace, blanches baskets
Café noir en terrasse
L’index tape
Son regard de marbre me fait face
Téléphone elle caresse
L’alarme ne cesse
Envoie valser le temps l’espace
Quoi que je fasse, barrières se dressent ... Et moi je reste.
Le soleil de plomb donnait pourtant à ces yeux bleus
Un air de ciel
De ceux qui suggèrent, l’amour et la matière
Ces cheveux de blond étaient citron sur l’horizon
Zeste d’agrume qui agrippe le cœur tel une enclume
Comme dans les contes j’aurais préféré vous dire
Tout’c’qu’on raconte, le temps qui s’étend devant l’amour
Qui s’arrête et suspend sa course
Mais rien de tout c’la n’arriva, son téléphone sonna...
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Le bleu des écrans nous empresse
De mettre nos vies en suspend
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Le bleu des écrans nous empresse
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Le bleu des écrans nous empresse
De mettre nos vies en suspend
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Téléphone en main on s’empresse
Sous l’emprise de nos écrans.
Un peu plus tard un deuxième verre
Je sirote son histoire
Entre ses lèvres
Soleil du soir rouge atmosphère
D’un instant éphémère
Carmin dans l’air
Les pieds sur terre, la tête en l’air
J’oublie tous mes déboires
Toutes mes galères
Mais soudain sa sonnerie me désespère
Retour amer de l’ordinaire
Tout ça m’sidère...
J’voulais pourtant nous imaginer filer le parfait amour
Ne pas tomber dans le cliché
Toi, moi et quelque selfies
Aujourd’hui dans nos vies le téléphone s’est greffé
Les relations sont glaçantes
Attention la redescente
Le bleu des écrans nous oppresse,
Le bleu des écrans nous oppresse, mais qu’avons-nous fait ?
Le bleu des écrans, nous oppresse, mais qu’avons-nous fait du présent ?
Téléphone en main on s’empresse sous l’emprise de nos écrans.
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Le bleu des écrans nous empresse
De mettre nos vies en suspend
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Le bleu des écrans nous empresse
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Le bleu des écrans nous empresse
De mettre nos vies en suspend
Le bleu des écrans nous oppresse,
Mais qu’avons-nous fait du présent ?
Téléphone en main on s’empresse
Sous l’emprise de nos écrans.
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5. |
Polaris
03:42
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A macadam city l’excès de bitume a plongé
La ville dans un accès de crime
La nuit grise s’est installée
Polaris l’inspecteur se prénomme
Polaris polarise ses lunettes sont sa force
Polaris l’inspecteur se prénomme
Toujours le bon timing, climat polaire pour le crime
La ville est au bord de l’étouffement
Dans ses artères grouille la pègre
Le crime est devenu monnaie courante
Personne n’altère les affaires
Pas de barrière, il prospère
Atmosphère botanique, drogue, sexe et sentiment
L’ultime rempart au crime est solitaire
Un inspecteur la quarantaine bien tassé
Sa parka sur ses épaules posée
Tempérament nonchalant
Intempéries pour le vice
Le regard est perforant
Pas de tir intempestif
Mais difficile de faire la somme des affaires
Résolu par l’inspecteur dans sa carrière
Seul rituel, à l’aube lunettes il enfile
Vision solaire sur le crime
Polaris l’inspecteur se prénomme
Polaris polarise ses lunettes sont sa force
Polaris l’inspecteur se prénomme
Toujours le bon timing, climat polaire pour le crime
Polaris l’inspecteur se prénomme
Polaris polarise ses lunettes sont sa force
Polaris l’inspecteur se prénomme
Toujours le bon timing, climat polaire pour le crime
Le rêve de l’inspecteur est d’un jour pouvoir voir la glace
Quitter cette ville sans espace
L’Alaska en quête de sens
Ici il n’amasse que tracas
Lassé les affaires le tourmentent
Il rêve de laisser sa place
Dire au monde que sans ses lunettes il n’est rien
Commun mortel frappé par son destin
Mais les sirènes le rattrapent sous brume épaisse et pluie éparse
Les criminels sont tenaces, Polaris reste de glace
Ses lunettes sur le nez vissées, l’inspecteur est tout autre
Perché sur les cimes des plus hauts buildings, sur la ville il impose
Sa vision polarisée, il opère contre le vice
Mais dans c’métier c’est donnant donnant
Une fois le boulot qui se termine
Pour l’inspecteur pas grand chose
Personne n’attend pas de femme ni enfant
Ses lunettes il dépose
Regard vide et cœur polaire, il s’enfuit vers le pôle
La rançon du succès c’est perdant perdant
Quand la cité s’enflamme du flingue il est virtuose
Mais quand tout devient calme, wisky, glaçon, nevrose
Polaris l’inspecteur se prénomme
Polaris polarise ses lunettes sont sa force
Polaris l’inspecteur se prénomme
Toujours le bon timing, climat polaire pour le crime
Polaris l’inspecteur se prénomme
Polaris polarise ses lunettes sont sa force
Polaris l’inspecteur se prénomme
Toujours le bon timing, climat polaire pour le crime.
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6. |
Nature Morte
03:53
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Ici quand la grisaille gribouille le ciel
Les tours se teignent de ce gris anthracite
Les hommes se plaignent autant du temps qu’il fait
Que de celui qui passe
Et si le ciel nous tombait sur la tête ?
Alors je guette en quête de l’éclaircie
De discrets sourires lorsque nuages s’enfuient
La nature ne perd pas prise, elle se réjouit
Je me demande souvent
A quoi cet arbre peut-il penser ?
La ville ici est si dense
Dans cette jungle peut-il songer ?
Les racines immobiles dans le béton
Il nous regarde, petit monde qui tourne en rond
Les lourdes branches qui filent vers les buildings Il doit se dire, ils ont perdu la raison
Il est vrai que les couleurs de l’automne
Qui s’éparpillent sur un pant de montagne
Ont plus de charme que ses feuilles qui somnolent
Quelque part, perdues sur le macadam
Entre les tours les arbres me murmurent
Vous avez laissez passer les saisons
Les lignes de l’horizon se clôturent
L’immense nature a des nodules sur le poumon
Cachés derrière des idées raisonnables
Nos esprits ne sont-ils que rationnels ?
Aujourd’hui ou sont passés les chamans ?
Dans nos vies que sont devenus leurs totems ?
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LABOTANIQUE Nantes, France
D’abord il y a l’amour pour les plantes, les membres du duo LABOTANIQUE sont agronomes. Ensuite il y a de la passion, pour la musique, les synthétiseurs et pour le rap. Il y a un lieu aussi, le jardin botanique de Nantes, c’est leur studio d’enregistrement, leur terrain d’expérimentation. Mais surtout, il y a cette volonté de faire chanter les plantes. Utopie ? Non, pop végétale ! ... more
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